Conférence Public, Brunch EthnomusiKa

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Demain dimanche 6 octobre, j’aurai le plaisir de présenter mon travail pour la première fois à Paris lors du brunch de l’association EthnomusiKa.

Né en marge de la plantation coloniale, le gwoka a été tour à tour une pratique de résistance contre l’esclavage et la déshumanisation qui l’accompagnait, une expression d’opposition au sein de la République française, et enfin un outil pour affirmer la spécificité culturelle guadeloupéenne en dépit de la départementalisation. Le gwoka est donc bien, de par son histoire, une musique politique. Mais sa politique dépasse le rôle de symbole national que lui a donné le mouvement indépendantiste. Ses enchevêtrements sonores – surtout dans ses formes dites contemporaines (modenn, progressives, ou instrumentales) – donnent à entendre la complexité et les contradictions de la position des guadeloupéens vis-à-vis de la République française : français à part entière mais aussi entièrement à part, pour reprendre la célèbre formule de Césaire.

Basée sur plus de dix ans de recherche et de réflexion et sur les résultats publiés dans Creolized Aurality (Auralité créolisée, University of Chicago Press, 2019), cette présentation part de la pratique et des esthétiques du gwoka pour en explorer les politiques, entre anticolonialisme et décolonialité. Qu’est-ce que cette musique guadeloupéenne peut nous apprendre sur la condition postcoloniale ?

Cette conférence sera enrichie par la participation exceptionnelle de “Chantè”: Jean-Pierre Dupont dit “ti’zorèy”; “Boularyen, Kè” : René Burin ; et “Makè, Kè” : Thierry Galand. Ils vont interpréter quelques morceaux de musique de gwoka dans un format de chant, danse et tambour.

Où? Péniche Anako, Quai de la Loire

Quand? Dimanche 6 octobre, 12h-14h.

Plus de détails sur Facebook: https://www.facebook.com/events/1334981979985160/

 

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